Le 16 octobre 2015.
Les premiers moments au plateau.
Les comédiens sont
dans l'espace et le dispositif opérationnel. L'équipe teste la
vidéo-projection en même temps que les acteurs prennent possession de l'espace.
Siegfried et
Loïc (vidéastes) lancent des images de natures
différentes à l'intérieur du dispositif. Sur le plateau, se succèdent plans fixes et séquences
animées. Les apparitions en 3D qui se déroulent devant nos yeux sont impressionnantes, elles créent le trouble entre présences réelles et présences virtuelles.
L'équipe s'aperçoit
très vite des potentialités du dispositif technique : les
séquences cinématographiques narratives fonctionnent très bien dans cet espace. L'écriture scénique va pouvoir commencer.
Des pistes s'ouvrent
et avec elles, leur exploration...
Tout de suite, les
comédiens ( Marion, Vincent et Philippe) se positionnent dans
l'espace. Ils explorent différentes situations.
Guidée par Joris, cette première prise de contact paraît
instinctive, presque naturelle alors qu'on se situe clairement face
à un environnement aux possibilité "extra-ordinaires".
Plusieurs situations
sont testées, la recherche est nourrie par l’œil extérieur.
Toutes les
configurations sont explorées : on superpose, on échange, on
met en parallèle les images réelles et virtuelles, directe et
enregistrées. On fait jouer ensembles différents plans, différentes
échelles.
Peut-on intégrer un
personnage virtuel dans une scène avec des acteurs réels ?
Peut-on jouer sur des
apparitions temporaires dans une image pleine ?
Dans quelle mesure les
comédiens apparaissent-ils devant l'image, dans l'image
ou derrière l'image ?
Comment articuler des
situations réalistes à des projections issus de la mémoire ou de
l'imagination ?
Concernant
l'énonciation, il ne s'agit pas d'être dans « la littérature
souvenir ». Le comédien n'apporte pas de « surenchère
poétique » à la narration. L'adresse est plutôt directe,
frontale.
L'espace mute :
d'un lieu de parole on bascule dans un espace du souvenir, d'un salon
réaliste on plonge dans une vision onirique, une prairie...une forêt ?...
L'équipe avance par
improvisations et mises en jeu successives ayant pour base le texte écrit par Joris Mathieu, une matière brute dont le découpage et le partage de la parole se définira tout au long du travail.
Voici un exemple de
mise en jeu explorée lors de cette première journée :
Sur le plateau, travail
avec trois présences, trois flots de paroles entrecoupés de silences. Des regards sont échangés.
On est en face d'un espace narratif assumé, sorte de purgatoire, huis-clos
duquel les personnages nous parlent.
Une grande attention est portée au travail vidéo mais toujours est recherché le théâtre à l'intérieur de ces images.
Semaine 2
du 19 au 24 octobre:
Le travail avec les comédiens reprend et continue.
Joris, Marion, Philippe, et Vincent travaillent ensemble sans faire appel tout de suite aux éléments techniques.
Période de recherches plateau pour créer d'une part les scènes entre les deux parents à l'avant scène et les séquences à l'intérieur des images 3D d'autre part.
Création du squelette de la version de l'Enfant (version intermédiaire) sur lequel viendront se greffer et s'articuler les deux autres versions.
Semaine 3
du 26 au 31 octobre:
Cette semaine, les
répétitions continuent. La trame construite en jeu lors de la
semaine 2 est alimentée de jours en jours par des maquettes images
et son de plus en plus précises qui a chaque fois requestionnent le
jeu et permettent ainsi de solidifier les séquences et solidariser
la technique et le jeu.
Une journée type se
divise en trois services :
Le matin est réservé
à la technique, des retouches sont apportées à la scénographie,
l'implantation lumière se précise et se complexifie. L'équipe vidéo profite de
ce moment pour tourner des images pendant que Nicolas Thévenet au
son travaille ses compositions.
Pendant le deuxième
service, l'après midi les scènes de l'avant-scène entre le père
et la mère sont répétées.
Enfin, la soirée est
consacrée aux séquences-souvenirs derrière l'écran.
L'équipe se retrouve après une pause de 3 semaines pour une dernière étape de travail avant les premières du spectacle au TNG.
Semaine 4
du 2 au 7 novembre :
Début de la 4ème
semaine de travail, des séquences sont construites, jeu et vidéo
sont en place.
Il s'agit maintenant de
les déployer et les assouplir :
Produire le jeu à
l'intérieur et composer les séquences sonores qui accompagnent les
scènes en leur laissant le temps de vivre.
Comme il s'agit
d'instants de vie et de souvenirs différents, il est important de
comprendre les articulations et le tuilage n'est pas forcément la
bonne solution pour chaque transition.
Le caractère fragmentaire du spectacle impose de clore certaines scènes avant d'ouvrir la suivante. Ainsi, tout en gardant en vue la fluidité de la composition générale, il est important de rester cohérent avec la dimension morcelée de la narration.
Semaines 5-6 et 7
Reprise du travail : décembre
Le caractère fragmentaire du spectacle impose de clore certaines scènes avant d'ouvrir la suivante. Ainsi, tout en gardant en vue la fluidité de la composition générale, il est important de rester cohérent avec la dimension morcelée de la narration.
Semaines 5-6 et 7
Reprise du travail : décembre
En loge. |
Le décor, démonté début novembre est remis en place.
Les images qui ont été envisagées et testées lors de la première session de travail ont été réalisées entre-temps : images filmées et effets spéciaux.
Joris propose une deuxième version narrative : celle destinée aux 8-10 ans, prise en charge par la voix de la mère qui se situe plutôt du côté du conte merveilleux.
Les répétitions reprennent. Le temps étant compté et le travail technique très important les journées s'enchaînent avec 3 services quotidiens.
(article en cours)